SOMEWHERE ELSE.
Je prends mon blog et je déménage.
Les commentaires sont là.
J'envoie un mail pour les courageux qui veulent me suivre.
Je prends mon blog et je déménage.
Les commentaires sont là.
J'envoie un mail pour les courageux qui veulent me suivre.
J'aime pas mes collègues. Je n'aime pas cette équipe soudée qui ne s'ouvre pas aux autres.
J'aime pas les entendre se raconter leurs soirées devant "Secret Story". J'aime pas leur humour de personnes qui ont de la flotte dans le crâne.
J'aime pas ma boss. Je déteste sa manière de me prendre pour une demeurée.
J'aime pas qu'elle ajoute "ça te dérange pas?" après m'avoir donné un ordre. Genre ça va changer quelque chose si je dis "oui, ça me dérange là."
J'aime carrément pas entendre :"Haaaaaaaaaaaaan 25 ans? Mais tu les fais carrément pas quoi! J't'donnais carrément moins! Moi j'en ai que 20 quoi!"
J'aime pas l'attitude des gosses. Mes schtroumpfs me manquent.
Voilà.
J'attends le 8 août pour leur faire un doigt.
J'attends le 9 août pour retrouver ses bras, ses lèvres, son corps, la sueur de l'amour et les douches.
J'ai changé de lieu de travail. Même employeur, même paie, pas même endroit. Depuis lundi, je m'occupe donc de nouveaux schtroumpfs.
Et j'arrive pas.
A m'attacher, à être aussi douce, aussi caline, aussi chouette (oui parce-que je suis une anim super chouette).
Et la cerise sur le gâteau, ça a été de retrouver mes anciens schtroumpfs à la piscine, ce matin, alors que j'y accompagnais mes nouveaux schtroumpfs.
"Marjoriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie!"
"Pourquoi t'es partie? Tu reviens quand?"
"Je veux un bisou... tu me jettes dans l'eau comme avant?"
"Tu viens avec nous?"
Mes schtroumpfs, les vieux, les vrais, me manquent. Vraiment. Je suis rentrée le coeur gros.
Ca m'arrive pas à la taille et ça me bouffe toute crue.
Ils me manquent.
Voilà.
Ca me fait doucement rigoler quand j'étais une nénette sortir que: "ouais-putain-c'est-trop-dur-ça-fait-un-mois-que-j'ai-pas-vu-mon-mec-tu-vois."
Oui, je vois.
Non, je ne compatis pas.
Je deviens une pro hors compétition au Jungle Speed.
Je suis un punching ball sur jambes pour les schtroumpfs.
Les bombes à eau n'ont plus de secret pour moi.
Les "craies sans poussière" c'est de la merde en tube. Mon short noir H&M acheté en soldes ne s'en est pas remis.
J'habille un schtroumpf en moins de 3 minutes, montre en main.
Rien que du normal.
A chaque fois que je vais voir L. c'est la même chose. Je prends 4 ans dans la tronche. Je remonte le temps. J'ai de nouveau 21 ans.
Et je sais pas pourquoi.
Ni comment.
On a pourtant bougé, vécu, grandi depuis cette année over the Chanel. Mais y'a rien à faire.
Elle a revu son ex. Et ça n'a pas aidé. Elle y pense, trop, tout le temps. Elle essaie des exutoires. Elle regarde le vide devant elle et moi, ça me fait mal au bide. Je parle plus de moi, je parle plus de lui et moi, parce-que j'ose pas. Parce-que dans ces cas-là, tu fermes ta gueule. Rien à dire. Juste à écouter.
Elle reparle de l'année qui a failli la voir couler, pour de bon.
Elle prononce des mots de là-bas, on rit de good old and private jokes, on fait revenir de vieux fantômes.
Elle vient deux jours à Birmingham en août.
Et on va revivre nos 21 ans.
Je sais pas s'il faut rire ou pleurer.
Je sais rien.
En fait.
Ena (5 ans): Nan les grandes soeurs ça a au moins... 6 ans.
Julie (4 ans): Oui... ou 10 000 ans!
Ena: Ah nan... ça c'est les parents.
Je bosse dans un autre centre à partir de lundi. J'veux pas quitter mes schtroumpfs!
Je savais les Plasticines dépourvues de talent. Maintenant, je sais qu'elles sont également dépourvues de cerveau:
"Le festival Coachella c'est comme un festival d'été, sauf que c'est au printemps".
[Interview du Mouv']
Vomir mes tripes à 2h30 du matin. Passer une nuit couverte de sueurs froides. Revomir ce matin. Appeler pour prévenir que non, je vais pas pouvoir venir bosser aujourd'hui. Ne rien avaler à part des granules et du Pepsi du Pepsi du Pepsi. Les yeux qui brûlent et les jambes qui tremblent. Couchée sur le dos, regarder le ciel. Son visage sur la table de nuit.Ecouter la rumeur de la ville sous la chaleur du Sud-Ouest. Faire quelques pas.
Réfléchir.
Se rendre compte que j'ai grandi.
Sourire un peu.
Etre confiante.
Lui en savoir gré.
Sourire encore.